C’est assez. La CSD Construction se doit de réagir.


La FTQ construction prêche par opportunisme.

La CSD Construction a été la première, en 2011, à officiellement revendiquer l’interdiction du recours à des briseurs de grève et à promouvoir le droit à obtenir une rétroactivité salariale lors du renouvellement des conventions collectives dans l’industrie de la construction, entre autres lors des consultations qui ont précédé le dépôt du projet de loi 33.

De ce fait, même si aucune position officielle et écrite n’avait été formulée par la FTQ Construction avant le 26 avril 2016, la CSD Construction est heureuse de voir que cette dernière appuie aussi ses revendications.

Malheureusement, il est bien évident que la FTQ Construction est opportuniste et utilise ces revendications uniquement pour des fins de maraudage. La FTQ Construction manipule les travailleurs au profit de ses propres intérêts syndicaux en profitant de leur connaissance non‐​approfondie du processus de modification d’une loi. Si le gouvernement, qui a un préjugé favorable aux employeurs, décidait d’ouvrir la loi R‐​20, il y a fort à parier qu’il inclurait dans ce projet de loi des dispositions à la faveur des employeurs.

C’est pourquoi, à la CSD Construction, nous croyons qu’il faut agir avec prudence à cet égard et entreprendre des discussions avec les autres organisations syndicales représentant les travailleurs de l’industrie de manière à parler d’une seule voix, avant de rouvrir une loi qui pourrait nuire à nos travailleurs.

La précipitation est mauvaise conseillère. L’obtention de nouveaux droits pour l’ensemble des travailleurs est trop importante pour qu’on lance l’idée sur un coin de table et lancer des ballons qui vont se déssoufler bien vite après la période de maraudage.

C’est avec de telles attitudes que les gens entretiennent un certain cynisme envers les syndicats et nous à la CSD Construction, nous refusons ces comportements, car nous avons trop de respect pour nos membres et pour les travailleurs.

À la CSD Construction, nous croyons que chaque membre a une voix et que de ce fait, c’est l’ensemble des travailleurs de la construction qui doit être entendu, pas seulement la voix des dirigeants de leurs locaux.