Une première pour la CSD Construction : Lyne Laperrière directrice nationale


La CSD Construction vient de réaliser une première, peut‐​être même d’écrire une page de son histoire, en engageant Lyne Laperrière au poste de directrice nationale. Son impressionnante feuille de route lui a ouvert toutes grandes les portes du syndicat.

« Je veux être un plus, une valeur ajoutée pour la CSD Construction. Ma première préoccupation est de mobiliser l’équipe de conseillers syndicaux autour d’objectifs communs, de les faire progresser en leur transférant mes compétences, mon expertise afin de les rendre encore plus efficaces, plus opérationnels, plus performants et ainsi d’assurer au syndicat une place de tout premier plan au sein de l’industrie », mentionne‐​t‐​elle avec autant de détermination que d’enthousiasme, un large sourire aux lèvres.

Lyne Laperrière ne cache pas qu’elle a de grandes ambitions pour la CSD Construction. Elle vise ni plus ni moins que son « amélioration globale ». Fonceuse comme elle est et, avec le leadership qu’elle a démontré tout au long de sa carrière professionnelle, tout porte à croire qu’elle mettra tout en œuvre — les moyens techniques, humains et matériels dont elle dispose — pour y arriver.

« Je n’ai jamais eu peur de me démarquer, d’essayer de nouvelles choses. Être directrice nationale d’une organisation syndicale, évoluer dans un milieu majoritairement masculin – la CSD Construction ne compte qu’une seule femme conseillère syndicale – pourrait inspirer d’autres femmes à sortir des sentiers battus, à briser le plafond de verre et, qui sait, peut‐​être les inciter à choisir de travailler dans l’industrie de la construction ».

Comme directrice nationale, elle entend miser sur le travail d’équipe afin de développer une véritable synergie entre les conseillers. « Je suis reconnue pour mon approche très collaborative, je veux impliquer toute l’équipe, mon expérience en relations humaines, en gestion de la main-d’œuvre sera un atout précieux que ce soit pour organiser, diriger et superviser le travail de tout le personnel du syndicat, conseiller et de bureau, que pour proposer et développer de nouvelles méthodes et pratiques. »

Faire le tour des différentes régions du Québec, prendre le pouls des travailleuses et des travailleurs de la construction, saisir leurs besoins pour pouvoir y répondre adéquatement figurent aussi parmi ses priorités. Tout comme l’élaboration d’un plan d’action attaché à une vision du développement du syndicat ou la planification stratégique de la relève. Sur la planche à dessin de Lyne Laperrière, les projets s’accumulent déjà, même si son entrée en fonction ne date que de quelques semaines à peine.

« Je possède une vue d’ensemble de l’industrie de la construction, j’ai une approche globale du fait que j’ai travaillé pour des associations patronales et gouvernementales. Joindre la CSD Construction, c’est, pour moi, la suite logique de ma carrière, j’entends bien y prendre ma place avec l’objectif de faire progresser le syndicat. C’est très inspirant comme milieu et je m’y sens vraiment à l’aise », conclut‐​elle.

Un parcours impressionnant

La carrière que mène Lyne Laperrière depuis 25 ans est, le moins qu’on puisse dire, impressionnante. Ainsi, elle a assumé différentes responsabilités à la Commission de la construction du Québec (CCQ), entre autres, comme conseillère provinciale aux opérations stratégiques – coordonnatrice à l’inspection, conseillère provinciale — coordination des services clientèle, centres d’appels et bureaux régionaux. Dans le cadre de ses responsabilités, elle a notamment développé des outils informatiques en soutien au personnel comme à la clientèle.

Elle a aussi travaillé pour deux associations patronales du secteur de la construction : l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) et l’Association patronale des entreprises en construction du Québec (APECQ) comme conseillère senior en relations du travail.

Si tous ces emplois l’ont surtout appelée à travailler dans la région de Montréal, par contre le poste de conseillère ressources humaines et relations du travail qu’elle a occupé pour Hydro‐​Québec l’a menée sur la Côte‐​Nord, au chantier de la Romaine. « Se retrouver dans une région éloignée, isolée, être la seule personne ressource en relations humaines à la grandeur du chantier, vivre au milieu de plus de 2 000 travailleurs, c’est une expérience humaine exaltante, hors du commun que j’ai vécue pendant neuf mois », souligne Lyne Laperrière.

Mais cette expérience a été dramatiquement assombrie par la mort en décembre 2016 d’un travailleur de la construction, écrasé par un mur de roches qui s’est écroulé sur la pelle mécanique qu’il opérait. « Ce fut une période très difficile. Tout le monde était ébranlé, d’autant que depuis le début des travaux, il y avait eu d’autres accidents mortels sur le chantier de la Romaine », note‐​t‐​elle.

Le bénévolat n’est pas, non plus, un terrain inconnu pour Lyne Laperrière, elle est notamment impliquée dans l’organisme les Elles de la construction, dont les principales missions sont, d’une part, de promouvoir les intérêts et les droits des femmes dans le domaine de la construction en favorisant leur intégration au marché du travail et, d’autre part, de regrouper les femmes œuvrant dans ce secteur afin de briser leur isolement. Également, au sein de l’organisme sans but lucratif L’étoffe du succès Montréal, elle offre des ateliers de développement personnel et professionnel, s’adressant notamment aux femmes qui réintègrent le milieu du travail. Ce sont là autant de façons, pour elle, de marquer son engagement envers la communauté.